Comment les entreprises apprivoisent le Web 2.0

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Bonjour,

Cet article des Echos est fort utile sur l'intégration du web 2.0 par les entreprises.
Des exemples à méditer.


Comment les entreprises apprivoisent le Web 2.0

[ 13/10/09  Les Echos   ]

Le Web version 2.0 abat les murs de l'entreprise. Difficile d'en connaître les limites. Les employeurs tentent de s'adapter aux nouveaux comportements de leurs salariés.

C'est une déferlante. Facebook, LinkedIn, Viadeo, Twitter et autres outils dits « 2.0 » séduisent des millions de salariés à travers le monde. Difficile pour les employeurs d'ignorer ces outils et la logique participative qu'ils imposent. « Or, ils font voler en éclats les mécanismes traditionnels de fonctionnement des entreprises. Les rapports au temps, la notion d'espace géographique, les relations à la hiérarchie, le partage de l'information… tout est bouleversé »,estime Serge Perez, président de l'agence Les Ateliers Corporate. Dans cet univers en constante mutation, les sociétés cherchent leur voie. Beaucoup tentent de recréer cette dynamique à l'intérieur de leurs murs. En la matière, pas de recette toute faite.


Areva face au dilemme du secret 


 Longtemps, ingénieurs et techniciens, en poste chez Areva, se sont transmis leurs connaissances grâce à des documents papier ou dans des environnements numériques verrouillés. Face à la vague du Web 2.0, le géant s'interroge : « Un des grands enjeux du groupe, c'est le transfert du savoir, des anciens vers les jeunes, au sein d'équipes de projet réparties dans le monde et aussi vers l'extérieur parce que certains sujets, comme le traitement des déchets nucléaires, sont de l'ordre du débat public », estime Martin Roulleaux Dugage chez Areva. En prime, le phénomène de la pyramide des âges et l'essor du secteur poussent Areva à accueillir de jeunes diplômés, souvent friands du Web 2.0. Reste que, sur ce secteur sensible, la notion de « secret » parasite les logiques collaboratives. « Dans le Web 1.0, tout document est réputé confidentiel jusqu'à preuve du contraire. Avec le Web 2.0, c'est l'inverse »,commente Martin Roulleaux Dugage.

Fort de ses 75.000 salariés, Areva avance donc à petits pas pour entrer dans une logique « de collaboration de masse ».

Le groupe lorgne aussi la Toile. « Avec ces outils, l'entreprise n'a plus de murs »,commente Serge Perez. Après avoir découvert que des milliers de salariés s'étaient inscrits sur Facebook ou LinkedIn en mentionnant Areva, le groupe, qui prévoit 4.000 embauches en France, a proposé à ses collaborateurs d'installer sur leur page de présentation une petite application baptisée « work with me » qui renvoie aux annonces du site carrière.

Par ailleurs, sur Internet, les débats concernant l'énergie, le nucléaire et l'environnement sont vifs. Aux Etats-Unis déjà, Areva Inc. engage et entretient la discussion sur des blogs, des forums ou au sein de communautés.En France, un blog sur les projets EPR est à l'étude.


Bouygues Construction a bâti une université virtuelle 


C'est un constat en béton. Une majorité de ses 53.700 salariés ayant moins de 35 ans, « un collaborateur de Bouygues Construction sur deux utilise des outils du Web 2.0 dans sa vie privée, estime Jean-Manuel Soussan, directeur du développement RH du groupe. Nous avons voulu leur donner les mêmes outils dans l'entreprise. » Ainsi, depuis fin 2008, 500 salariés, ayant bénéficié de formations diverses dans l'université du groupe, se sont vu donner un accès aux bancs d'une « université 2.0 » maison. Ce campus « sans murs » permet de favoriser le « réseautage » entre les promotions, car chacun peut, à tout moment, solliciter l'avis professionnel de ses camarades. Mais aussi de continuer à se former, car l'université « virtuelle » est alimentée au fil de l'eau en documents, conférences et autres interventions… même si ce n'est, pour l'heure, que par des personnes autorisées.


Schlumberger sonde ses salariés 


Chez Schlumberger, dont les activités pétrolières sont éclatées sur 80 pays, la culture « collaborative » ne date pas d'hier. Au fil des progrès technologiques, divers outils ont vu le jour. Créée en 1999 et initialement centrée sur les experts, sa plate-forme Eurêka permet à ses 82.000 collaborateurs d'échanger au sein de communautés consacrées, par exemple, à la biochimie ou la géologie. Parallèlement, l'espace InTouch, dont l'accès est filtré, apporte, telle une « hotline numérique », des solutions techniques aux salariés de terrain. S'y ajoute la plate-forme « wiki » Speedia, dont la vocation première était d'élaborer un glossaire des termes maison. Mais aussi un « YouTube » interne, un annuaire d'entreprise alimenté par chacun… Le géant pétrolier ayant commencé tôt, ses outils, plus anciens, se superposent. Toutefois, Schlumberger garde son avance culturelle. Aussi, le groupe se penche-t-il désormais sur un phénomène baptisé « Retour sur attention ». « Internet a multiplié l'accès à l'information et favorise les inter­actions nombreuses et permanentes. Aussi l'attention des salariés devient une ressource de plus en plus rare,révèle Julien Le Nestour, responsable innovation et informatique. Nous étudions des systèmes et des outils qui permettraient de l'augmenter ou de la préserver. »


Dassault Systèmes tisse une toile de 8.000 fils 


Fleuron mondial du logiciel 3D, Dassault Systèmes a déployé dès février 2008 une gigantesque plate-forme communautaire pour ses 8.000 employés. De la Chine au Mexique, du Japon à la France, chacun peut prendre la parole sur l'intranet du groupe. Quelque 300 communautés y ont surgi, rassemblant, par exemple, des salariés par secteur, de l'automobile aux sciences de la vie, ou bien par métiers du design au juridique. Mais pas seulement : une communauté est, par exemple, consacrée au site de Vélizy, siège de Dassault Systèmes. Chacune peut personnaliser son espace, travailler, contribuer à des blogs, partager des photos, des vidéos, des modèles en 3D… Et chaque collaborateur peut, bien sûr, publier sa page personnelle. Le système, qui s'enrichit« de seconde en seconde au fil des contributions et en fonction de chaque profil », facilite la production de savoir, favorise la communication ascendante et renforce les connexions entre salariés, dans un environnement unique. « Vous ne perdez plus de temps à rassembler des informations éparpillées car le savoir de chacun se trouve sur la communauté », juge Tarik Lebtahi, responsable intranet 2.0. Au-delà de l'apport strictement professionnel, cette toile géante « change les rapports entre les gens », estime-t-il. S'y greffent émotion et proximité. L'outil révèle « des talents, des expertises et des facettes nouvelles chez nos collaborateurs ». A terme, il devrait s'ouvrir à ses clients et partenaires…

 

VALERIE NOËL, Les Echos
http://www.lesechos.fr/management/actu/020169729681-comment-les-entreprises-apprivoisent-le-web-2-0.htm

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D
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